Le 26 novembre 2018, Ecolo Estaimpuis introduisait une réclamation auprès de la commission de contrôle des dépenses électorales et des communications du Parlement wallon. Nous n’avions qu’un seul souhait, veiller à ce que les règles soient appliquées par tous.
Notre réclamation visait l’utilisation par Daniel Senesael, Jean-Michel Nottebaert et Quentin Huart de la revue communale L’Estaimpuisien à des fins de propagande électorale. Les numéros en cause étaient ceux de septembre et octobre 2018 où dans chacun des numéros le Député-Bourgmestre apparaissait une trentaine de fois en photos sur 27 pages, où Quentin Huart était largement mis en avant dans sa fonction de président du CPAS et où un article intitulé « Nul n’a le monopole du …vert ! » de M. Nottebaert attaquait clairement le groupe Ecolo alors que les partis de l’opposition n’avaient pas eu l’occasion de s’exprimer.
Ce 26 février, la commission a rendu son verdict et a estimé que M. Senesael avait bien utilisé l’Estaimpuisien à des fins électorales. Elle lui a donc imputé des dépenses supplémentaires au prorata du nombre de pages incriminées. Ceci correspond à une somme de 1.596,05€. Cette somme provient des deniers publics et a été utilisée à des fins personnelles, ce que condamne clairement notre groupe. Ces 1.596,05€ s’ajoutent aux 849,57€ déclarés par M. Senesael. Ce qui porte à 2.445,62€ le montant total des dépenses électorales du bourgmestre, soit 1.195,62€ de plus que la limite autorisée par candidat. M. Senesael a donc reçu un blâme de la commission. A noter que ce chiffre particulièrement important est à l’image des dépenses totales du groupe PS-LB lors de la campagne électorale. Pour une petite commune comme la nôtre, celles-ci s’élèvent à 20.789,86 € contre 5.856 € pour « Pour Vous » et seulement 1.851 € pour Ecolo.
Nous avons également appris que M. Nottebaert a été rappelé à l’ordre pour son article. La commission ayant jugé que ce dernier comprenait une référence et un message politiques clairs et devait donc être comptabilisé parmi les dépenses électorales du candidat. Ceci fait donc passer ces dernières de 579,67€ à 644,48€, soit une dépense de 64,81€ prélevés sur les derniers publics.
La demande concernant M. Huart n’a, quant à elle, pas été jugée recevable.
Le groupe Ecolo réclame une toute autre optique, beaucoup plus citoyenne et éthique, pour L’Estaimpuisien. S’il nous arrive de critiquer, il nous est surtout habituel de proposer. Notamment :
- qu’un comité de rédaction pluraliste soit mis en place,
- que le directeur de publication soit un membre a-politique de l’administration,
- que les citoyens et les associations bénéficient d’un espace d’expression dans la revue,
- que chaque parti de la minorité dispose d’une page entière (ce qui ferait 2 sur 28) pour pouvoir développer ses idées.
Nous demandons donc plus d’ouverture démocratique pour un outil de communication financé, rappelons-le, par l’ensemble des Estaimpuisiens. Et, concernant les sommes citées, nous ne doutons pas un seul instant de l’honnêteté des principaux intéressés… Sachant d’ailleurs que M. Senesael aime les citations, nous sommes persuadés qu’ils « rendront à César ce qui appartient à César ».