Quel est le point de vue d’Ecolo-Estaimpuis sur le projet estaimpuisien ?

Nous avons l’impression que dans cette affaire, il y a eu de la précipitation de la part du Collège Communal. On a suivi le principe « Premier arrivé, premier servi ». La réflexion semble n’avoir pas été très poussée et on a accueilli à bras ouverts, sans consulter les citoyens, une société qui, je le rappelle, possède son siège à Chypre. L’impact d’une communication « verte » a probablement dû séduire le bourgmestre.

Faut-il dès lors renoncer au projet ?

Ce n’est pas ce que nous disons. Nous affirmons qu’il existe des alternatives. Premièrement, nous insistons pour que la commune respecte un moratoire tant que le nouveau cadre de référence n’a pas été établi. Il faut avoir une vision globale et non locale de la production d’énergie éolienne.
Deuxièmement, nous insistons fortement pour qu’un part importante du projet reste entre les mains des citoyens par l’intermédiaire de coopératives, par une participation de la population (pas seulement locale) et d’instances communales (pas seulement Estaimpuis).

Que répondez-vous aux opposants qui se sont réunis avec l’appui de l’association Vent de Raison ?

On ne peut pas se permettre de balayer d’un revers de main la production d’énergie éolienne : ce n’est pas la panacée bien sûr. Mais une solution (avec la géothermie, la biomasse, l’hydraulique…) pour répondre aux besoins futurs. Il y urgence maintenant que le pic pétrolier a été dépassé et qu’une majorité de la population a pris conscience des dangers et des limites du nucléaire. Il faut se mettre autour de la table. Voir comment les riverains les plus proches peuvent recevoir une compensation et une prise d’intérêt en échange des nuisances subies. Il faut aussi dépasser le réflexe « pas dans mon jardin ». 86% de la population belge est favorable à l’éolien et davantage encore dans les communes qui en possèdent…

(Réponses de Guy Trooster, conseiller Ecolo au CPAS)