Ce lundi 3 décembre 2018, José LERICQUE, Pauline TROOSTER et Xavier ADAM ont prêté serment. Pendant six ans, ils sensibiliseront la majorité en place à la transition écologique… Porté par la vague verte en Wallonie et à Bruxelles, le deuxième parti de l’entité s’est engagé pour un projet écologique au service de tous les citoyens de la commune… Heureux de constater, comme le précise Arnaud Smars dans Vers l’Avenir, qu’ « un fameux vent de fraîcheur souffle sur l’installation du nouveau Conseil communal d’Estaimpuis« . En effet, les chefs de file ont insisté sur l’importance de travailler ensemble au profit de tous les citoyens de la commune. 

Découvrez, ci-dessous, le discours de José Lericque, notre Chef de groupe…

Monsieur le Bourgmestre,

Mesdames et Messieurs les échevines et échevins, Mesdames et Messieurs les conseillers, Mesdames et Messieurs membres de la presse, Mesdames et Messieurs du public en vos titres et qualités,

C’est pour moi un nouvel exercice que d’assumer le rôle de chef de groupe. C’est donc à moi qu’échet le privilège de parler au nom de mes colistiers, de tous ceux qui nous ont soutenus pour faire d’Ecolo la deuxième force politique de notre entité. La progression du groupe est constante depuis sa création il y a plus de vingt cinq ans dans notre entité, progression lente mais progression !  Dans son discours de mise en place du conseil de 2012, Pauline a dit, je la cite : « Nous sommes convaincus que l’élan se poursuivra et que l’écologie politique continuera à progresser » Belle prévision ! C’est pour nous le signe des préoccupations écologiques des Estaimpuisiens concernant l’environnement, le climat, la consommation et la production durable, bio et locale. Ecolo, en tant que force d’opposition travaillant de manière constructive veillera à faire d’Estaimpuis une commune verte.

Le réchauffement climatique, la surconsommation, les dérives environnementales sont devenues des préoccupations de premier plan pour la grande majorité. L’écologie et le développement durable, la protection de notre environnement et de nos campagnes sont notre priorité numéro un. Tous les partis ont intégré l’écologie à leur programme, parfois par opportunisme, parfois après une réflexion construite. Nous avons sans doute influencé l’intérêt environnemental de la majorité estaimpuisienne et si c’est le cas nous ne pouvons que nous en féliciter.  Hier encore plusieurs milliers de personnes ont défilé dans le cadre de Claim the Climate.

Les conséquences des désastres écologiques touchent en priorité les plus faibles, les plus modestes, c’est un fait. Parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’en prémunir. Quelles que soient ces conséquences : alimentation, migrations climatiques, pollution, accès aux ressources qui se raréfient… Les catastrophes écologiques en cours amplifient les inégalités et s’y combinent. Les différentes crises économiques, les inégalités de revenus ou de condition de vie sont d’autant plus criantes qu’elles sont en regard de crises écologiques mondiales.

Pour changer ce rapport de force, ce n’est donc plus seulement de la réalité d’aujourd’hui dont il faut parler, mais aussi du rêve de demain. En quelque sorte, inventer le « I had a dream » de l’écologie, qui serait capable d’entraîner les foules vers la promesse d’un monde meilleur. Un monde dans lequel la coopération et la solidarité primeraient sur la compétition et l’individualisme. Une société qui mesurerait sa richesse au regard du bien-être de sa population et de ses ressources naturelles, plutôt qu’au volume de ses échanges marchands ou financiers. Où le temps passé à s’occuper des autres, à s’instruire, à se cultiver ?

Il faut dire que la tâche est immense. Il y a tant à reconstruire : des économies locales, un meilleur partage des temps et des espaces de travail, de loisirs, de famille et de citoyenneté, un habitat groupé, des villes plus humaines et plus vertes, des sols fertiles, des modes de transport doux et partagés, des relations plus humaines et j’en passe.

De toute façon nous sommes trop petits pour changer les choses ! Grosse erreur ! Propos qui dépassent notre petit village ? Souvenons-nous de ce projet Mozaïk ! Les plus convaincus semblent se raviser et reconsidérer son installation.

Comment initier ce changement ? Nos écoles sont le tremplin, le creuset pour initier ce changement. J’ai vu récemment que notre premier échevin a lui aussi endossé son habit vert en se déplaçant dans les écoles pour sensibiliser les enfants à la consommation de légumes locaux.

Notre programme annonçait le développement des circuits courts, nous avons envisagé la création d’une épicerie locale. Par nos actions, par nos propositions nous sommes prêts à assumer nos responsabilités. Nous l’avons annoncé et nous ferons tout pour influencer positivement les décisions de ce nouveau conseil communal. Un partenariat avec les producteurs locaux devrait nous permettre de proposer à nos enfants des écoles des repas n’ayant que très peu d’empreinte écologique, moins de transport, pas de pesticides. Tout ceci suppose d’impliquer divers acteurs (les producteurs, les futurs commerçants, les consommateurs) par un travail conjoint et une sensibilisation accrue (notamment dans les écoles). De plus, la commune doit être un exemple en consommant des produits locaux, bios, équitables et achetés en vrac (notamment lorsqu’elle organise des cérémonies avec un verre à la fin ou pour le café). Tant de pistes restent à explorer et à exploiter.  Tant d’idées à développer.

« Chaque génération est un peuple nouveau », comment ne pas penser l’Écologie à L’École ? Nous pouvons, ensemble, œuvrer pour que le respect de l’environnement soit acquit dès le plus jeune âge. Afin d’éviter un surcroît de travail pour les Enseignants, Ecolo souhaite renforcer la coopération avec les différents acteurs de la protection de la Nature, les parents volontaires, les aînés…. « Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village »

Nous serons tous gagnants en (re)trouvant les réflexes d’entre-aide et de transmissions des savoirs. La cohésion sociale ne se dicte pas par un pouvoir en place, elle est l’expérience et la volonté de chacun de se soucier de l’autre. Elle démarre à l’école. Elle démarre avec notre exemple.

Le nouveau conseil communal s’installe et mis à part quelques vieux (trop vieux ?) conseillers, le renouveau est criant. Pas moins de neuf nouveaux conseillers et parmi ceux-ci quatre échevines et échevins flambant neufs. Vive la jeunesse ! Une nouvelle répartition des tâches scabinales, un choix… Un peu « déséquilibré » à notre goût mais il faudra que chacun trouve sa place, parfois il faut jouer des coudes, oser, se faire entendre, maintenir son point de vue.

Signe d’ouverture ? Nous l’espérons et je le crois. La majorité nous a proposé la présidence d’une commission. Notre groupe et nos 21 candidats ont accepté que je prenne ce rôle. Nous avons eu le loisir de choisir. Il nous est semblé cohérent et opportun de travailler avec notre nouvelle échevine de l’environnement et de la participation citoyenne, Adeline Vandenberghe. Avec elle nous pourrons créer les conseils de villages que nous avons proposés dans notre programme et rebaptisés aujourd’hui « comité de quartier ».

Des projets, nous en avons, des idées, nous en avons, des compétences, nous en avons. Nous allons nous atteler à la tâche, continuer à analyser tous les dossiers, tenter d’influencer et de provoquer des changements où ils seront nécessaires. On n’est jamais à l’abri d’une bonne idée !

Une autre préoccupation primordiale d’Ecolo est le respect de l’éthique. A plusieurs reprises depuis plusieurs années nous avons dénoncé la dérive dans l’utilisation de notre revue communale à des fins personnelles. Trop de photos personnelles, même lors de notre campagne électorale. Il faut que notre revue communale, par ailleurs de qualité, revienne aux estaimpuisiens, qu’elle retrouve son rôle de communication, de renseignements, d’enseignement et laisse plus de place d’expression aux citoyens et aux groupes de l’opposition. Seulement une demi page par publication est accordée aux deux partis minoritaires. Vraiment peu vis-à-vis des nombreuses pages et photos consacrées au seul parti de la majorité. Vous pouvez être sûrs que notre engagement sera entier et notre vigilance maximum.

Pour terminer, je voudrais féliciter chaque membre de cette noble assemblée pour son engagement. Je voudrais féliciter Pauline et Xavier et leur dire combien je suis fier d’être à leur côté. Remercier aussi les autres personnes de notre liste communale. Souhaiter enfin que nos débats tant en commission que lors des conseils communaux seront démocratiques, constructifs et contradictoires. L’écrivain et journaliste Walter Lippmann a dit : « Quand tout le monde est du même avis, c’est que personne ne réfléchit beaucoup. ».

Dans le film SpiderMan de Sam Raimi, je me souviens de cette phrase prononcée par l’oncle du jeune Peter Parker : « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Alors soyons tous les Spider Man de l’entité d’Estaimpuis.

Je vous remercie.

José Lericque – 3 décembre 2018